Elle est responsable de brouilles entre amis, de ruptures, de problèmes de santé et bien d’autres. Faisant la part belle aux préjugés, la colère se présente souvent comme une ennemie… A première vue ! Et si nous avions tord de la considérer comme cela ? La colère, malgré son mauvais pedigree, nous est bien utile.

D’abord une sensation

La colère est généralement décrite comme une boule de chaleur et d’énergie qui se situe dans le ventre. Le corps se transforme sous son effet : le cœur bat plus vite, la tension augmente, les muscles peuvent se raidir… Il se prépare à la bataille. En plongeant dans vos souvenirs, rappelez-vous l’énergie que procure la colère.
De nombreuses personnes expliquent que cette hargne est, finalement, l’élément qui leur a permis d’accomplir certaines prouesses comme, par exemple, pour changer de voie professionnelle en créant une entreprise.

La colère est une émotion universelle, elle s’exprime de la même manière partout dans le monde avec un visage propre : sourcils arqués, front plissé, mâchoire tendue …

La colère nous met face à notre propre insatisfaction et, surtout, elle nous offre l’énergie pour changer cet état.

Sorte de révolution intérieure, la fureur nous donne la force de nous opposer aux autres, aux situations, aux mécontentements… Et vous, quels sont les instants où la colère vous a permis de vous dépasser et parfois d’aller au delà de vos espérances ?

Une aide au quotidien

Grâce à la cette émotion, les Hommes ont pu défendre leurs villages, découvrir des vaccins… Aujourd’hui, elle permet à chacun de se préserver dans un monde concurrentiel. Cette émotion est aussi très utile socialement : parfois sa seule vision peut suffire à transformer une situation. La colère est immédiatement repérable sur le visage d’un interlocuteur : sourcils contractés vers l’intérieur, joues plus rouges, mâchoire tendue… Nombreuses sont les personnes qui racontent que l’apparition de la colère sur leur visage avait transformé les réactions de leur interlocuteur, les rendant généralement plus affables. Par ailleurs, la vue de l’émotion de l’autre peut aussi changer notre perception de la situation : on peut se rendre compte que l’on est aller trop loin ou changer instinctivement d’attitude.

Une émotion parfois difficile à gérer

La colère est parfois une émotion difficile à contenir. Tout problème de gestion de cette émotion augmente le risque « d’explosion ».

Épuisement, regrets, inquiétude pour leur santé… Les personnes colériques parlent des effets néfastes de leur comportement. En tant que sentiment violent, la colère est, sur le long terme, une mauvaise conseillère car elle réduit les capacités à trouver des solutions alternatives et contraint à s’enfermer dans un prisme de réflexion beaucoup plus restreint. Seules les émotions dites « modérées » et positives permettent d’utiliser correctement ses facultés relationnelles et de trouver des solutions plus durables.

Au contraire, cacher systématiquement sa colère aux autres et à soi-même a aussi des conséquences négatives. Les personnes concernées font également part des libertés excessives des autres envers eux, de leur sensation de ruminer en permanence, voire la sensation de manquer de virilité chez les hommes. Les difficultés d’expression de la colère sont souvent expliquées par une éducation qui prohibe l’expression des émotions. Si elle est bien gérée et exprimée assez calmement, une colère peut vous faire apparaître comme plus important qu’auparavant. Si vos connaissances ne vous apprécient que soumis(e), cela peut vous brimer et vous empêcher d’avancer. Lorsque l’on a des difficultés à exprimer ses émotions, mieux vaut travailler par étapes : en modifiant d’abord votre comportement non verbal (froncer les sourcils, parler plus fort, serrer un peu les mains) vous envoyez certaines informations à votre interlocuteur sans pour autant trop vous affirmer.

Quels conseils pour apprécier les bienfaits de la colère ?

Diminuez les causes d’irritation

Ce sont généralement les petits énervements du quotidien qui nous poussent à déborder. Organisez votre journée de manière à conserver des moments de détente qui vous permettent de décompresser. Réduisez également les petits tracas sources d’énervement (remplacez les objets défectueux…) .

Devenir un maitre zen , capable d’être serein face à la colère peut être plus simple que l’on ne le croit.

Entrez en contact avec vous même

En observant les causes de vos colères et en travaillant dessus, vous pourrez réduire leur nombre et leur intensité. Certains médecins conseillent de faire une liste des causes régulières de colère pour lesquels on juge inutile de s’emporter puis de faire un répertoire de phrases clés pour se calmer face à ces sentiments.

Laissez passer un temps de réflexion

Essayez de ne pas prendre de décision sous le coup de la colère ou de toute autre émotion forte. On considère que laisser passer une nuit est bénéfique. Même si la colère peut parfois être bonne conseillère, il est nécessaire de la laisser « refroidir » pour en ressentir tous les bienfaits.

Soyez attentif à la colère de l’autre

Même si le visage de la colère est généralement très reconnaissable, certaines personnes contiennent leurs émotions avant d’exploser. Faites attention aux comportements non-verbaux afin de prévenir une crise de fureur.

Respectez la colère de l’autre

Sans vous justifier, essayez de comprendre le besoin sous-jacent qui explique son emportement. Accueillez la colère de l’autre : c’est un message qui vous indique que la communication est déficiente et qu’elle doit être transformée.