Dans notre société traditionnelle, on nous demande souvent de penser à l’autre, d’être gentil, agréable… aimable ou encore fort, solide, courageux ! Pourtant, à force de vouloir « faire plaisir » à ceux qui nous entourent, on oublie parfois de penser à soi et de continuer à s’aimer.
Comment aimer les autres si l’on est incapable de s’aimer soi-même ?
Comment se respecter et s’accepter si l’on a oublié ce qu’était l’amour de soi ?
Pourquoi demander aux autres de nous aimer alors que nous en sommes incapables pour nous-même ?
L’amour, ça commence par soi !
S’aimer c’est se respecter
Qu’est-ce que l’amour de soi ?
Au delà de l’image de Narcisse, mort de s’être maladivement aimé, l’amour de soi est un élément nécessaire de l’estime de soi et au respect. C’est d’abord s’accepter tel que l’on est : avec ses qualités, ses défauts, ses incohérences et ses paradoxes. Comme dans une relation, l’amour demande de se connaître, d’aller au plus profond de soi, de parcourir ses joies mais aussi ses coins sombres, ses doutes et ses peurs. Cette introspection est une étape incontournable pour aimer de manière inconditionnelle, avec toutes ses qualités et tous ses défauts, et savoir que l’on mérite d’être respecté. C’est aussi être capable de s’apprécier à sa juste valeur, sans se dévaloriser intérieurement.
L’amour de soi revient aussi à se porter de la considération, c’est-à-dire être capable de penser à soi et d’agir en fonction de ses besoins et de ses envies, d’éviter les actions néfastes pour son propre bien-être. Savoir agir dans son propre intérêt permet notamment de se protéger et d’éviter de perdre de l’énergie inutilement.
La capacité à se voir positivement découle en partie de l’amour et de la considération que l’on a perçu / reçu durant son enfance. En effet, le manque d’amour et de reconnaissance durant l’enfance et l’adolescence sont souvent la cause de la difficulté à avoir une bonne image de soi-même. Les enfants qui ont grandi avec le sentiment de ne pas être profondément aimés (ou de manière conditionnelle) demeurent plus souvent dépendants du regard extérieur et ressentent le besoin de combler ce vide de l’enfance. Ceux-là même sont les premiers à courir après les preuves d’amour toute leur vie ! Si le besoin d’amour n’est pas un mal en soi, il peut également être la cause d’un oubli de soi-même, voire d’un déni de soi-même. Lorsque l’on souhaite trop plaire à l’autre, on a tendance à oublier ses propres envies et ses propres goûts. Pour rester soi-même, mieux vaut savoir qui l’on est et se respecter en s’apportant de l’amour.
Est-ce si bon de s’aimer ?
Outre le fait que s’apporter de l’amour soit profondément agréable, cela a aussi de nombreux bienfaits pour la santé, le moral et les rapports sociaux.
Par exemple, un regard bienveillant envers soi, induit par l’amour et le respect que l’on se porte, est l’un des premiers chemins qui mènent vers l’estime de soi. Nombreux psychologues estiment que l’estime de soi est justement LA fonction de l’organisme qui permet de se protéger et de s’épanouir. Sans amour et sans estime, il ne serait donc pas possible d’atteindre le bien-être et la sérénité.
L’amour permet également de croire en soi, d’assumer pleinement ses forces et ses faiblesses. Agir en conscience est l’un des fondement qui permet de croire en soi, en ses actions et en ses décisions. On aura alors plus facilement tendance à avoir une vision positive des évènements, à oser plus et, souvent, à réussir plus. En effet, les personnes optimistes ont tendance à avoir de meilleurs résultats notamment parce qu’elles développent un esprit de solutions.
L’amour de soi, associé à la confiance, permet notamment de ne pas être arrêté par des obstacles internes, des petites voix intérieures tels que : « Je n’y arriverai jamais ! », « Je n’en suis pas capable » ! Fondements nécessaires de la bienveillance, l’amour et l’estime de soi permettent de se relever après des échecs. Lorsque l’on fait face à des difficultés, des critiques, il est alors plus simple de puiser en soi les appuis nécessaires au dépassement de ces obstacles.
Enfin, l’amour de soi permet également d’avoir une vie sociale plus épanouie. Pourquoi attendre de nos proches qu’ils nous aiment si nous en sommes incapables ? Lorsque l’on est en capacité de s’offrir à soi-même l’amour dont on a besoin, on devient moins dépendant des autres. En conséquence, il est plus aisé d’être heureux dans ses relations humaines et amoureuses, d’apprécier les personnes pour qui elles sont et non pas pour la manière dont elles nous apprécient et pour ce qu’elles nous renvoient. Le lien d’attachement est alors plus authentique et équilibré.
Comment s’aimer ?
Lorsque l’on a passé beaucoup de temps à penser aux besoin et aux envies des autres, il est parfois difficile de (re)commencer à penser à soi, difficile de s’aimer de nouveau et de se regarder sans jugement et sans attentes. Pourtant, lorsqu’on le décide au plus profond de soi, le changement ne demande pas tant d’effort. Quelques exercices peuvent vous y aider :
Je me regarde positivement
Garder un moment dans votre agenda pour vous poser et pour retracer vos vie, pour analyser la personne que vous êtes. Poser un regard le plus bienveillant possible sur vos actions et sur vos décisions et les représenter à l’écrit.
Lorsque vous sentez le jugement en vous, demandez-vous ce que vous auriez pensé si vous aviez été quelqu’un d’autre, quelqu’un positif. Regardez vos succès avec un oeil extérieur et analyser ce que vous avez fait de bien. Regardez ensuite vos échecs avec ce même oeil et relever tout ce que vous avez fait de bien. Prenez conscient, petit à petit, de tous vos talents, vos qualités, vos sources de joies, vos valeurs, vos croyances positives.
Je pense à moi
Lorsque faire plaisir au autre vous demande trop d’effort ou vous épuise, prenez du recul et demandez-vous si cela en vaut vraiment la peine. Pensez à vous, prenez régulièrement un temps pour vous faire du bien, pour retrouver votre énergie. Respectez vos propres besoins internes qu’ils soient physiques ou mentaux. N’hésitez pas à vous faire des cadeaux – « je le mérite » – et à les apprécier pleinement.
J’utilise l’effet placebo
Le matin devant votre glace, souriez-vous, dites vous des choses agréables. Faites-vous aussi des compliments et pensez régulièrement que « oui, j’en suis capable et je vais y arrive » ou encore « je retomberai sur mes pattes quoi qu’il arrive ». Plus vous vous répéterai ces mots positifs, plus vous serez en position de les intérioriser. Comme des médicaments homéopathiques, distillez-les dans votre quotidien pour vous aider à prendre conscient de la personne merveilleuse que vous êtes. L’effet placebo a un réel impact évalué de façon scientifique : Le saviez-vous?
J’avance et je ne reste pas seul avec ma souffrance
Lorsque vous êtes dans des périodes difficiles ou devant des obstacles qui vous paraissent insurmontables, osez demander de l’aide. Il n’existe rien de pire que de rester seul avec ses difficultés. Si vous n’arrivez pas à reprendre la main sur l’action, pensez aux professionnels qui peuvent vous aider. Un changement de poste difficile ? Des problème dans la communication avec un ou plusieurs collaborateurs ? Le sentiment de ne plus être efficace ? Pensez à avoir un avis extérieur et neutre. Le coaching professionnel peut vous y aider en vous questionnant sur vos ressentis et vos besoins internes, et vous permettre de mettre en lumière tous les germes de solutions existantes en vous et en construire de nouvelles.
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