Lorsque l’on grandit, on cherche l’approbation de ses parents, on se plie aux règles, on respect les décisions prises par d’autre. Devenir adulte équivaut à devenir son propre parent en faisant ses propres choix, en respectant ses valeurs profondes. Devenir « grand » c’est aussi prendre soin de l’enfant qui sommeille en soi, de cette part de vulnérabilité et d’émerveillement qui sommeil en chacun de nous.
L’enfance dans la construction personnelle
Rosa Montero, romancière et journaliste espagnole, disait « L’enfance est un lieu auquel on ne retourne pas mais qu’en réalité on ne quitte jamais. ». Effectivement, ce temps de vie constitue le plancher de notre évolution.
Période d’apprentissage par excellence, l’enfance nous permet de découvrir, petit à petit, l’autonomie et la maturité. Nos environnements, parents, cultures, époques ont influencé notre développement psychologique et aidé à construire les adultes que nous sommes. L’enfance est tout autant un développement personnel qu’un apprentissage social. C’est à travers les règles qui nous sont inculquées que nous appréhendons le monde qui nous entoure et que nous agissons envers les autres. L’enfance est donc un temps qui permet de se construire comme un être mature, capable de penser et d’agir dans la communauté et a fortiori dans l’entreprise.
Ainsi, ce temps dédié à la construction et à l’apprentissage agit sur nous durant toute notre vie. Pour cela, les manques perçus durant cette période peuvent ressurgir sur nos relations avec nos proches et/ou nos collaborateurs.
Savoir être adulte
Au contraire de l’enfance, être adulte revient à savoir faire ses propres choix et assumer leurs conséquences. La maturité se démontre par ses prises de décisions et sa capacité à être responsable. Alors même que notre enfance reste en nous à jamais, nous devenons envers nous-même le parent décideur, responsable, équilibré qui nous a aidé à grandir. A nous de prendre les décisions nécessaires à notre santé, notre stabilité et notre équilibre (voire à prendre soin également des autres).
Etre son propre parent c’est aussi combler certains vides laissés par notre enfance en nous : le manque de confiance, de reconnaissance, d’amour, la peur de l’abandon, de la souffrance… C’est apprendre à s’aimer inconditionnellement, à se respecter, à prendre soin de ses besoins physiques ET émotionnels. Arrivé à l’âge adulte, il arrive souvent que de petits ou grands traumatismes passés viennent hanter sa propre capacité à agir sereinement avec les autres : la maturité est alors de savoir reconnaitre ces dysfonctionnements et se questionner sur soi, sur son rapport aux autres et à la société sans attendre que les réponses viennent de l’extérieur.
Accepter sa part d’enfant
Chacun de nous recèle en son fort intérieur une part d’enfance plus ou moins consciente. Elle est cette partie de vulnérabilité pure qui se rappelle à nous lorsqu’elle est atteinte. Etre son propre parent est alors aussi savoir prendre soin de cette part de soi bien réelle même si parfois mise de côté.
Comment faire ? D’abord, respecter cette part de vous même : elle existe en chacun et n’est absolument pas une marque de faiblesse. Au contraire, écoutée et respectée, cette partie de vous-même est une source d’énergie presque inépuisable. Ensuite, prenez du temps pour rencontrer cette partie de vous même, pour l’écouter, lui parler et prendre ce qu’elle a à vous donner.
Lorsque le contact avec vous-même est difficile, biaisé, pénible et ne donne pas les résultats escomptés, vous pouvez essayer de vous aider de la méthode du Dialogue Intérieur. Cette méthode formalisée en Californie par les docteurs Hal et Sidra Stone, est un outil de connaissance de soi et une pratique de développement personnel qui met en valeur différentes parties de soi pour les écouter et les intégrer. Accompagné par un coach professionnel formé, vous pourrez trouver en vous cette part de vulnérabilité, vous réconcilier avec et l’intégrer tél un atout dans votre personnalité.
Quels impacts dans la vie professionnelle ?
Être son propre parent demande une véritable maturité : cela présuppose que l’on a réussi à intégrer une grande partie de personnalités intérieures et à trouver un équilibre entre la puissance vulnérable enfantine et la sagesse responsable adulte. Au quotidien, cela permet d’aborder les sujets et difficultés avec plus de souplesse et de sérénité.
Cet équilibre permet aux personnes d’être encore plus indépendantes : en sachant prendre soin de l’enfant qui réside en soi, on n’a pas besoin des autres pour combler ses faiblesses et ses vulnérabilités. Fondamentalement, elles n’attendent pas, même inconsciemment, des autres qu’ils arrivent à soigner des blessures qui remontent à loin et qui sont profondément personnelles. Dans le cadre professionnel, et personnel, les personnes qui arrivent à être leur propre parent peuvent avoir moins besoin de reconnaissance, sont plus autonomes et ont plus de facilités à faire des choix en responsabilité.
Enfin, ces personnes sont souvent d’une plus grande maturité émotionnelle : elles savent faire appel à la part d’elle même nécessaire à un instant T et jongler avec leurs différentes sous-personnalités. De même, loin d’être parfaites, elles sont conscientes de leurs difficultés et axes d’amélioration afin de travailler dessus sereinement.
Être son propre parent est finalement le chemin de toute une vie : un apprentissage constant et le développement continu de son enfance. Cet état d’esprit demande un travail sur soi et une meilleur compréhension de ses parties inconsciente. Pour cela, un accompagnement personnalisé et en profondeur est recommandé. A titre personnel ou professionnel, prenez RV avec Héloïse Blain en cliquant sur la barre latérale pour avancer, maintenir ou améliorer ses performances entrepreneuriales, posturales et relationnelles.
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