Un caprice au supermarché, une maitresse trop bien pensante, des amis qui se transforment parfois en éducateurs… Il y a toujours des raisons pour culpabiliser lorsque l’on est parents. D’ailleurs, si les enfants et les parents parfaits existaient, cela se saurait déjà !
Vous vous sentez parfois dépassé ? Vous regrettez de ne pas passer plus de temps avec vos enfants ? Vous avez la sensation que ce qui « fonctionne » chez les experts ne marche pas chez vous ?
Culpabiliser n’aide personne à se développer et encore moins à être un meilleur parent. Mieux vaut donc arrêter le petit moulin négatil. Renoncer à se conformer à ce que souhaitent les autres pour commencer à construire une nouvelle parentalité.
La culpabilité : l’ennemi de tous les parents
En tant que parents, la culpabilité, ça vous connait !
Mère, vous l’avez rencontrée dès votre grossesse lorsque l’on vous déconseillait de manger, de faire des efforts, de sortir, … Père, vous l’avez ressenti dès les premiers regards lorsque vous vous êtes trop ou pas assez occupé de votre enfant, que vous avez été calme ou pas assez lorsque bébé pleurait… Quoi que vous fassiez, quelques soient les décisions que vous preniez, cela ne fera jamais l’unanimité.
Lorsque l’on devient parent, on s’aperçoit rapidement que chacun a un mot à dire sur sa manière d’éduquer ses enfants. Que ce soit vos proches à travers des conseils (pas toujours bien placés), des experts sur les radios, les étals des libraires ou à la TV ou bien parfois même des inconnus. Vous pouvez vous sentir évalué à chaque instant. Réfléchissez d’abord à l’impact de ces diktats sociaux, culturels, sur votre vie et sur votre manière d’éduquer vos enfants. Pensez ensuite à tout ce que vous gagneriez à arrêter de les écouter. Que se passerez t-il si vous arrêtiez de culpabiliser ? Seriez-vous pour autant de mauvais parents ?
Chacun sa famille
Rappelez vous que chaque foyer est différent et que le votre est entièrement unique. Vos enfants ne sont pas les mêmes que ceux de vos voisins, ni même que ceux de vos proches. Ils ont donc des besoins, des envies, des manières d’apprendre totalement différentes. Vous êtes donc les mieux placés pour prendre des décisions sur votre famille. Pourquoi ? Simplement parce que personne ne peut mieux connaitre ses membres que vous même. Vous êtes les mieux placés pour savoir quelles sont les meilleurs choix à faire à un instant « t » et pour connaitre les besoins de votre famille.
Vous n’avez donc pas besoin du regard des autres. Rappelez-vous qu’ils sont en bataille également avec eux-mêmes, leurs propres filtres de perception, leurs exigences et leurs paradoxes. N’éduquez pas vos enfants en fonction du regard des autres mais selon leurs propres besoins et capacités d’apprentissage. Se renseigner, prendre des conseils, lorsque vous en ressentez le besoin est, bien sûr, entièrement bénéfique.Depuis un peu plus de 20 ans, l’exigence des parents envers eux-même s’est décuplée. Elle engendre stress et tensions néfastes à votre capacité à être dans le réel et à donner le meilleur de vous-même.
Se libérer de la culpabilité parentale
Reconnaitre et décryper la culpabilité
Observez-vous et questionnez-vous sur ce que vous ressentez face à votre éducation. Comment vous sentez-vous en temps que parent ? En quoi et pourquoi vous sentez-vous coupable ? Qu’est-ce qui vous pousse à ressentir ce sentiment ? Comment cela affecte-t-il vos comportements quotidiens ?
Essayez de comprendre votre propre fonctionnement, de le saisir dans toute sa complexité et de le respecter. Les pleurs d’un tout petit font partie des éléments les plus intolérables pour un adulte. Comment sortir d’un tel sentiment d’impuissance face à un petit enfant ou bébé qui pleure, hurle quel qu’en soit le motif connu, suputé, inconnu… ?
Faites-vous confiance
Vous êtes un bien meilleur parent que vous ne le pensez. Vous êtes surtout le meilleur parent que vous pouvez être pour vous-même dans ces moments-là. Le fait que vous soyez inquiet quant à vos capacités parentales le démontre bien. Si cela vous rassure, n’hésitez pas à aller chercher des informations : sélectionnez vos sources et relativisez vos exigences. Assurez vous que vos interventions correspondent aux besoins de votre famille, de vos enfants et des vôtres. Lorsque vous prenez conseil, essayez de vous appuyer sur des professionnels et des études validées.
Vous n’êtes pas un super héros
Vous ne pouvez pas tout réussir du premier coup. Pardonnez-vous vos erreurs et vos manquements. Il sera toujours temps de les corriger : il n’est jamais trop tard ! Vous ne pouvez pas être partout ni pensez à la place de tout le monde. Essayez de ne pas vous oublier au milieu de toutes vos exigences.
Respectez le rythme de votre famille
Plutôt que de mettre en place des méthodes qui ne sont pas adéquates avec les besoins de vos bambins, essayez plutôt de saisir le rythme profond de votre famille et de vous y adapter. Vous obtiendrez des résultats qui correspondront aux besoins de chacun et non à ceux attendus par l’extérieur.
Stop aux comparaisons
Surtout, arrêtez de vous comparez à vos amis, aux réseaux sociaux ou à toute autre personne. D’une part, vous n’êtes pas présent au quotidien avec eux et ne voyez que ce que l’on veut bien vous montrer. Ensuite, ils n’ont pas les mêmes besoins que vous. Profitez de ce que vous avez et faites en fonction de vous.
De nombreux blogs et sites commencent à être visibles qui mettent en valeur les difficultés à être parent. Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas seul. N’hésitez pas à aller les consulter : vous vous apercevrez que vous n’avez aucune raison de rougir.
Par ailleurs, si malgré tout, vous continuez à culpabiliser face à vos enfants et à avoir du mal à gérer vos émotions, pensez à vous faire accompagner par un professionnel de la relation. Quelques séances individuelles peuvent également vous aider à faire le tri sur vos besoins et sur les actions à mettre en place pour vous sentir mieux dans votre vie.
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